Gestion des émotions : autorisez-vous à pleurer !

Publié le : 03 juin 20197 mins de lecture

A chaque épreuve de la vie que nous traversons, nous devons savoir gérer nos émotions. Il est important de les contrôler et les maîtriser. Certaines personnes vont jusqu’à les nier ou à les refouler. Cependant, cela affecte notre organisme. On doit parfois se laisser aller, exprimer ce qu’on ressent au fond de nous. Qu’il s’agisse de rires, de larmes ou d’autres expressions de nos émotions, il est essentiel de les extérioriser de temps en temps pour se libérer et pour ressentir un bien-être physique et moral.

Des croyances limitantes concernant l’expression des émotions

Dès la naissance, nous pleurons. Ceci constitue un réflexe inné de tout nouveau-né. De même, lorsqu’un bébé a faim ou qu’il veut exprimer ses besoins, il le manifeste au moyen des pleurs. C’est le seul langage dont il dispose pour faire part de ses ressentis. Au fur et à mesure que le nourrisson grandit, on lui inculque le langage. Néanmoins, il peut continuer à s’exprimer à travers des cris ou des pleurs. Parfois, on a tendance à l’en empêcher. C’est ainsi qu’on le forge progressivement à ne pas exprimer ses émotions. On est également habitué à interdire aux garçons de pleurer, pensant qu’il s’agit d’un signe de faiblesse ou d’un manque de virilité. Ainsi, les hommes expriment moins leurs émotions que les femmes. A contrario, la femme a le droit d’être plus émotive et d’avoir peur. Un homme qui pleure fait l’objet de moqueries de la part de son entourage. C’est une réalité à laquelle on est confronté dans la vie de tous les jours. Et pourtant, quelle que soit l’émotion que nous ressentons : tristesse, peur, colère, joie, … on doit la faire sortir pour éviter qu’elle ne s’accumule et ne finisse par nous détruire.

Ne pas s’identifier à ses émotions

Lorsqu’on écoute ses émotions, on ne doit pas s’identifier à ces dernières. Ce sont des choses naturelles que nous ressentons. On ne se résume pas aux émotions que nous exprimons. Il faut apprendre à s’en détacher et à les comprendre, pour mieux les maîtriser. On n’est pas colérique, stressé ou triste de nature, ce sont des émotions qu’on ressent face à des situations particulières. Elles ne définissent pas ce que nous sommes. Parfois, une émotion est plus ressentie que d’autres, mais ce n’est pas pour autant qu’elle définit notre personnalité. Elle doit seulement être comprise davantage pour pouvoir être gérée de la meilleure manière qui soit. Une émotion véhicule un message. Il faut savoir trouver un juste équilibre entre la raison et l’émotion. On doit comprendre et analyser le message transmis par nos émotions et ne surtout pas refouler ce qu’on ressent. Il ne faut pas non plus se laisser submerger par ses émotions car cela augmente notre souffrance.

Pourquoi faut-il accepter et exprimer ses émotions ?

L’alexythimie est l’incapacité d’exprimer ses émotions par des mots. Chez les personnes atteintes de ce trouble, il existe une mauvaise connexion entre le corps et le cerveau. Cette maladie touche préférentiellement les hommes. Elle peut être due à un choc psychologique ou à une éducation trop rigide. La personne évite alors d’être confrontée à ses émotions et s’empêche par tous les moyens d’entrer dans une sorte de conflit interne. Bien sûr, toute personne ayant des difficultés à exprimer ses émotions n’est pas forcément atteinte de ce trouble. Toutefois, si on n’écoute pas ses émotions, on empêche notre corps et notre esprit de les évacuer correctement. Les ignorer ne fera que retarder l’inévitable. Les émotions s’exprimeront alors d’une différente manière et pourront engendrer une maladie. D’ailleurs, certains symptômes sont l’expression physique d’une émotion qui n’a pas été prise en compte.

Pourquoi s’autoriser à pleurer ?

Les larmes sont l’expression de la tristesse, de la colère, de la déception, de la frustration et même de la joie. Il ne s’agit en aucun cas d’une émotion négative qu’on doit absolument refouler pour paraître plus fort aux yeux d’autrui. Qu’on soit en deuil ou qu’on traverse simplement une période difficile, une bonne crise de larmes peut vraiment faire du bien. Souvent jugées comme étant l’expression d’une souffrance émotionnelle, les larmes constituent un phénomène physique et psychologique naturel. Et pour cause, les bienfaits de pleurer sont multiples. Cela agit sur notre bien-être mental, en modifiant la composition chimique de notre cerveau. Pleurer est considéré comme étant le pansement de l’âme. Lorsqu’on pleure, on libère de nombreuses substances qui agissent en tant que calmants naturels. On apaise notre douleur grâce à la libération de l’ocytocine et des opiacés, qui sont de véritables anesthésiants naturels. De plus, les larmes lubrifient nos yeux et évitent leur déshydratation. Elles éliminent aussi des bactéries et nous protègent de certains germes, notamment ceux responsables de rhume. Pleurer nous aide également à réduire les toxines présentes dans notre organisme. Contrairement à ce que l’on croit, les larmes nous rendent mentalement plus forts. D’ailleurs, c’est le signe que notre cerveau et notre corps fonctionnent correctement. Ce n’est aucunement un signe de faiblesse. Au contraire, cela prouve qu’on est mentalement fort et qu’on est capable d’assumer nos émotions et d’y faire face. Pleurer est un pas vers plus de stabilité émotionnelle. En retenant nos larmes, on risque tout bonnement de tomber dans la colère à la place, ce qui est nettement plus néfaste.

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