Alimentation : bien choisir ses graisses pour préserver son moral

Stress, fatigue chronique, déprime, système immunitaire affaibli… Et s’il suffisait d’optimiser certains de vos apports pour vous redonner le sourire ? C’est également dans l’assiette que se joue la santé mentale. Parmi les différents piliers de l’alimentation du bonheur, il y a les bonnes graisses qui tonifient naturellement le cerveau.

Les lipides au service du bon fonctionnement du système cérébral

Lorsqu’on évoque le sujet de nutrition, on pense souvent à tort que les lipides, plus connus sous le terme de graisses, s’accompagnent toujours de nombreuses maladies : maladies cardiovasculaires, obésité, etc. On en oublierait presque que ces éléments contribuent grandement au bon fonctionnement de l’organisme lorsqu’ils sont bien équilibrés. Les lipides sont sans aucun doute des nutriments essentiels du fait que l’organisme n’est pas en mesure de les fabriquer. Qui plus est, ils sont une véritable mine d’énergie sachant qu’un gramme de lipide correspond à 9 kilocalories contre 4 kilocalories pour 1 gramme de protéines ou 1 gramme de glucides. Indispensables à de nombreux mécanismes physiologiques de l’organisme, les lipides font parties des éléments permettant de regonfler le moral. Le cerveau en général est composé de 60 % de lipides, ce qui fait de lui l’organe le plus gras du corps humain. On les retrouve en abondance au niveau des membranes neuronales. Les lipides contribuent à l’amélioration de la souplesse de ces derniers. C’est en effet cette souplesse qui optimise leur fonctionnement. Bref, le système cérébral à besoin de graisses pour fonctionner correctement, mais pas n’importe lesquelles : les bonnes graisses.

Les acides gras saturés ou mauvaises graisses : à éviter

Plus vous consommez trop d’acides gras saturés, ces graisses dites « mauvaises », plus les membranes des neurones se rigidifient et plus la transmission de l’influx nerveux se déstabilise. En plus de cela, ces mauvaises graisses réduiraient la synthèse de la sérotonine, ce messager chimique impliqué dans plusieurs fonctions physiologiques comme la dépression, les comportements alimentaires, le sommeil, les comportements sexuels, etc. Lorsque la sécrétion de la sérotonine est déstabilisée, c’est directement le moral de la personne qui en subirait les conséquences. D’autre part, ces mauvaises graisses s’accompagnent aussi de radicaux libres, des atomes ou molécules qui se stabilisent au détriment des molécules environnantes. Les acides gras saturés sont concentrés dans les fritures, les pâtisseries, les viennoiseries industrielles, les viandes grasses, les charcuteries, les chips, les fromages, et beaucoup d’autres. Si votre consommation en acides gras saturés est excessive, le mieux est de la réduire au maximum pour préserver votre moral et surtout pour rester en bonne santé.

Les acides gras mono-insaturés : à consommer avec modération

En quantité modérée, les acides gras mono-insaturés ou graisses « neutres » ou oméga-9 sont bénéfiques pour le système cérébral. Ils participent dans ce cas à la bonne fluidité et souplesse des membranes neuronales, contrairement aux acides gras saturés. Si vous désirez vous mettre en permanence à l’abri des troubles liés au stress, il convient de consommer régulièrement ces graisses. On peut les trouver dans le macadamia ou dans l’huile d’olive, sans oublier les avocats, l’huile de tournesol oléique, mais non classique, les amandes, les noix de macadamia, les noix du Brésil, les noix de pécan, les noisettes, et beaucoup d’autres.

Les acides gras polyinsaturés : le meilleur ami du cerveau

Les acides gras polyinsaturés que sont les fameux oméga 3 et oméga-6, sont les bonnes graisses à privilégier pour préserver son moral. Elles jouent un rôle central dans l’optimisation de la synthèse et du fonctionnement des cellules. De plus, elles participent grandement à la souplesse et à la fluidité des membranes des neurones tout en favorisant l’échange avec les autres cellules. Ces bonnes graisses garantissent aussi la bonne transmission de l’influx nerveux. Il est donc évident que les acides gras polyinsaturés soient indispensables au développement du cerveau fœtal. Ces acides essentiels limitent par ailleurs la production de cortisol, la fameuse hormone du stress, pour ainsi laisser place à la sérotonine et à la noradrénaline. Bien équilibrés, ils permettent d’apaiser l’inflammation chronique des cellules du cerveau qui sont tenues responsables de l’éradication des messagers chimiques indispensables au moral. Pour bien nourrir votre cerveau, il convient d’équilibrer les omégas sachant que pour l’activité cérébrale, certaines graisses sont davantage plus importantes que d’autres. Les oméga-3 et les oméga 6 sont représentent par exemple 30 % des lipides du cerveau et sont en abondance dans les terminaisons nerveuses. Il est donc essentiel de sélectionner correctement les aliments que vous consommez si vous voulez que les oméga-3 et les oméga-6 soient bien équilibrés : poisson gras (sardine, hareng, maquereau, saumon, truite…), huile de colza, huile de noix, huile de tournesol, huile de maïs, huile de carthame, graines de sésame entières, graines de courge, etc. Si jamais ces deux acides essentiels sont en déséquilibre, cela risque d’impacter directement l’humeur d’une personne. L’excès d’oméga-6 peut se traduire par une carence en oméga-3. Ce déficit peut dans ce cas favoriser les cytokines, des composés inflammatoires participant au sevrage des messagers chimiques de la bonne humeur.

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